C'est jour de repos, on fait quelques courses, on trouve du gaz (enfin !). Nous allons faire un tour au bord du lac, le vent forme des vagues à la surface, plutôt impressionnantes pour un lac ! Nous en profitons pour se renseigner sur les tarifs pour les excursions : 9000 pesos par personnes pour aller voir les "capillas de mármol", sortes d'îlots calcaires creusés par l'érosion, 25000 pesos pour y aller en kayak. 50000 pesos pour la sortie à la journée sur le glacier.
Les "vendeurs d'excursions" |
On restera au camping ce jour pour reprendre des forces. Le vent souffle toujours autant. Le temps est long pour Maxime, alors ca sera activité crêpes pour l'après midi. Vers 17h, quelqu'un monte sa tente à côté de nous... C'est Antoine, rencontré à La Junta, avec qui nous avons fait le trajet jusqu'à Puyuhuapi. On passe la soirée dans la pièce commune avec d'autres voyageurs.
Jeudi 3 novembre :
Bien reposés, nous partons à 10h, après avoir fait le plein de courses. Le vent est toujours très présent, mais plutôt favorable. Antoine, parti plus tard, nous rattrapera au bout de 20km puis continuera sa route en solitaire car étant plus rapide que nous. Nous ferons 52 km pendant la journée, entre averses et éclaircies, passant le long de lacs bleus turquoises, de zones marécageuses, et de paysages nous rappelant les falaises de Crozon ou Belle Île.
Eau turquoise |
1 km avant le camping "Cerro Color" |
Nous nous arrêterons au camping "Cerro Color" (5000 pesos par personne, mais une petite maison pour nous avec gazinière, poêle, toilettes et douches avec eau tiède) situé après une longue côte de plus de 100m de dénivelé positif, parfait pour nous achever.
La petite maisonnette... Seulement pour nous ! |
Le soir, le propriétaire des lieux, saturnino, vient nous parler de son coin de paradis, treck et autres balades, au bout d une heure on est morts et nous ne pensons qu a dormir !
Vendredi 4 novembre :
Nuit difficile, beaucoup de vent, un peu froid. Nous n'entendons pas le réveil sonner, de toute façon, il pleut. On va décider de se poser et de ne pas refaire la même journée bien tremper de la veille. Maxime fait les comptes : nous avons déjà parcouru 819km sur nos velos, auxquels il faut ajouter environ 100km de voiture, et 80km de ferry. Sofija profite de la chambre que la propriétaire, Philomena, propose pour le même prix que l'emplacement de la tente. Un lit, le deuxième cadeau du voyage pour notre dos !
Le soir, nous prendrons le temps d'être en compagnie de nos hôtes. Sofija prépare le café, Maxime les crêpes. Ils arrivent avec accordéon et guitare. On tentera un duo guitare/chant en reprenant "Jimmy" de Moriarty. Sofija osera chanter "le tourbillon de la vie" malgré la timidité. Saturnino nous jouera un air d'accordéon, Sofija monopolisera également l'instrument sous prétexte que son grand-père en jouait aussi. Les oreilles saigneront ce soir..
Samedi 5 novembre :
19ème jour de voyage. En chemin, nous sommes toujours acclamés par les automobilistes. Les cyclistes ont la côte, et ça motive. Nous arrivons à Puerto Bertrand vers 11h30, accompagnés du soleil qui nous suivra toute la journée.
Arrêt au niveau de la "confluencia", confluence (vous l'aviez deviné... ) entre le río Baker et le río Nef. Pour y accéder, il faut entrer sur une propriété qui semble privée, mais le chemin est indiqué par des panneaux. 10 minutes de marche pour accéder à cet endroit incroyable !
Le "tremplin" |
Nous reprenons la route, enchaînement de montées et descentes, dont la dernière sera impressionnante, avec des portions à plus de 50 km/h, où nous sentons notre roue avant déraper sur les cailloux malgré le ferme maintien du guidon.
Magnifique vue sur la plaine, on peut voir des rochers bruts aux reflets rougeâtres digne d'un western. La tente est montée à 15 km de Cochrane. Stéphane nous double juste avant, et file vers Cochrane, nos routes ne devraient plus se croiser !
Recherche du terrain idéal... |
Une nouvelle journée pendant laquelle nous pouvons observer des paysages variés sur quelques dizaines de kilomètres. Le corps s'habitue aux difficultés de la route. Nous subissons depuis 4 jours le ripio décrit comme de la "tôle ondulée" sur de nombreux blogs, que nous n'avions pas vu sur la partie nord.
Dimanche 6 novembre :
Nuit difficile, il a fait froid. Départ tardif, on prend le temps sur la route. Arrivée à Cochrane à 13h, on est dimanche, pas grand chose d'ouvert, nous sommes fatigués.
On suit le Rio Baker |
En route pour Cochrane |
Après avoir manger quelques empanadas (cela nous change des pâtes et de notre traditionnel sandwich œuf-oignons), nous prendrons un hospedaje pour cette nuit (8000 pesos par personne, douche chaude, Wi-Fi, et un vrai lit, au chaud).
Nous aurons fait seulement 15km aujourd'hui, mais une pause s'impose.
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