Lundi 24 Octobre :
5 heures de sommeil tout au plus, quelques pas de cumbia que Sofija partagera avec le nouveau maire élu. C'est parti pour 45 kilomètres dont 15 km d'un ripio "facile", 3 heures ! Ce jour là nous avons la compagnie d'Antoine, normand rencontré la veille au camping. Cela fait plus de 2 mois qu'il parcours l'Amérique du Sud sur son vélo.
Nous découvrirons le parc Queulat et lac si calme montrant le reflet de la montagne.
Sofija se croit en week end en arrivant sur puyahuapi. Il fait beau, les gens du camping très gentils et on a le temps de faire lessives, courses, apero au soleil et même balade au bord de mer! Wahoo.
 Arrivée sur Puyuhuapi |
Mardi 25 octobre :
Après une nuit régénératrice, on abandonne l'idée des thermes, trop loin et trop chers... Il est 14h, on choisi d'avancer vers l'entrée principale du parc située à 20 kilomètres. Dommage, nous sommes bloqués au bout de 2 km, la route ouvre à 17h car il y a des dynamitages prévus sur le chemin pour agrandir la route. 3 heures d attente à puyuhuapi. Nous ne sommes plus très happy (haha). Un café pour Sofija, Maxime télécharge les courbes de niveaux pour le GPS. Et c'est reparti ! La route est defoncee par les allers et venues des engins de chantier. Nous ferons donc 20 kilomètres en cette fin de journée, en longeant un fjord.
Nous arriverons au camping de la réserve Qeulat au pied du glacier Ventisquero.
Mercredi 26 octobre:
Réveil matinal ! Mais pas pour faire du vélo. Nous grimpons jusqu'à un mirador pour observer le glacier et les cascades en découlant. La montée se fait à travers la forêt sur 6km de sentier ( 2h30 A/R)...qui ne vaudra pas vraiment le coup.
Passerelle pour rejoindre le sentier |
Vu depuis la passerelle |
Une fois revenus, nous rencontrons Nathalie qui suit nos traces depuis 2 jours. Elle a connu quelques déboires : son compagnon de voyage s'est fait rapatrié au bout de 7 jours à cause d'un problème de ménisque. Nous nous rendons comptes que nos petits tracas (petites douleurs, inconfort du camping, casse du matériel) nos sont rien quand on a la santé.
Nous partons tard (12h40), les jambes de Sofija déjà fatiguées par l'ascension, pour 40km dont une bonne partie en chantier, et un nouveau col à 600m.
Une fois le col franchi, changement de versant, et surtout changement de température, on passe des tee-shirts transpirant, au trio manteau/gant/goutte au nez.
C'est parti pour une longue descente caillouteuse que nous devallerons à fond les manettes, destination Piedra Del Gato qui s'avère être un pont et non une ville... Les désillusions de Sofija (douche chaude/apéro/camping) se font sentir, cela sera finalement crasse/eau chaude/matelas sur cailloux sur le bord de la route. Bonne nuit.
Jeudi 27 octobre :
Réveil matinal à nouveau, mais cette fois pour faire du vélo. On décolle à 9h30 pour rejoindre Villa Amengual qui se trouve être un vrai village cette fois.
Nous y mangeons dans un hôtel/resto a la façade orange pour 6000 pesos (8€) entrée/plat/dessert.
Quelques courses et nous repartons en direction de Villa Manihuales. Nous nous arrêterons vers 17h et 60 km au niveau d'une intersection nous permettant de nous éloigner de la ruta 7 pour trouver un coin tranquille.
Vendredi 28 octobre :
Nous continuons avec les bonnes habitudes, départ 9h30 pour échapper aux nuages arrivant du nord. Nous descendrons jusqu'à 50km/h une longue vallée, observés par les vaches et les moutons élevés en quantité dans la régions. Nous rejoignons Villa Manihuales en 2h et essayons de trouver la casa de ciclista dont de nombreux blogs faisaient mentions. Nous suivons les indications, mais rien ne correspond une fois arrivés sur les lieux...
Nous continuons notre chemin après s'être ravitaillés.
Premières grosses pluies cet après-midi, sur 30km...
Il fait froid, nous sommes déjà à plus de 60km ce jour. Après une courte pause à tergiverser (plantage de tente au milieu de rien ? Courte pause ?), la pluie s'arrête et nous continuons notre chemin vers le premier camping que l'on repère à 15 km sur le GPS. Nous ferons finalement 10km pour rencontrer par hasard une famille tenant un ranch-camping.
Il fait froid, nous sommes déjà à plus de 60km ce jour. Après une courte pause à tergiverser (plantage de tente au milieu de rien ? Courte pause ?), la pluie s'arrête et nous continuons notre chemin vers le premier camping que l'on repère à 15 km sur le GPS. Nous ferons finalement 10km pour rencontrer par hasard une famille tenant un ranch-camping.
Après avoir mis les vélos et Maxime dans la benne du pick-up, Sofija ira au chaud à l'intérieur, et nous ferons 6km de ripio, en pensant déjà au retour le lendemain.
Nous voici dans le Chili authentique : installation dans une pièce de 200m2, repas avec la famille (Sofija aura droit au cœur de la vache dans son assiette), cidre local, et maté pour Maxime.
Nous dormirons donc sur canapé lit, autant dire suite de rêve comparé à notre quotidien chilien.
Notre maison |
Vue de l'intérieur |
Samedi 29 octobre :
Départ 10h. Nous sommes poussés par le vent sur 50 km pour arriver jusqu'à Coyhaique. Nous longeons le Rio Simpson, nous perdons moutons et vaches au bord du chemin et la veste de pluie de Maxime. Nous arriverons en ville, les nuages nous menaçant. Nous nous dirigeons vers un office du tourisme sur la place principale qui n'a aucune information à nous donner, mis à part que le camping municipal est dangereux... Nous revoyons Stéphane (Santiago) dans un autre office du tourisme. Il a perdu ses vêtements, restés dans la laverie fermée pendant 3 jours. Il est installé dans le camping juste avant la ville (4000 pesos, abris pour les tentes, électricité, eau chaude), nous irons dans celui à l'ouest de la ville, à proximité (50m en contre bas, 5000 pesos, WiFi, eau chaude, propreté des sanitaires, électricité, mais des chiens et chats un peu collants qui subiront quelques prises de kung-fu pour être maintenus à distance).
Coyhaique, vue d'en haut |
Dimanche 30 octobre :
Départ matinal, encore une fois. Nous retirons un peu d'argent, cherchons des recharges de gaz, que nous ne trouverons jamais (Sodimac, Unimarc, stations-service...).
Aujourd'hui, nous passerons la journée vent dans le dos, sur des grandes plaines, peu d'arbres, peu d'animaux, le paysage à vraiment changé. Les longues descentes et le vents nous permettront d'avancer vite le compteur affichera 70km/h dans une descente !
Nous finirons notre journée, à 700m d'altitude, en plein vent, dans le froid, les nuages au dessus de la tête. Direction les sacs de couchage à 17h, nous n'en sortirons plus aujourd'hui.
A fond sur l'autoroute ! |
Lundi 31 octobre :
Midi : nous sommes toujours dans nos sacs de couchage. La tente est secouée sous le vent puissant, la neige recouvre le mont face à nous, la tempête australe s'abat sur nous. Après la pluie, un peu de grêle, c'est la neige qui vient s'abattre sur nous !
Elle tiendra sur les hauteurs, mais pas à notre niveau.
Elle tiendra sur les hauteurs, mais pas à notre niveau.
Nous finirons par partir à 14h, le soleil étant de retour. Nous montons à plus de 1000m d'altitude, les paysages sont encore plus beaux que les autres jours. Nous redescendons par une longue descente, les panneaux parlent d'eux même...
Nous avons droit à un fort vent de face, pour la première fois du trajet. Nouveau col à gravir, sur plusieurs kilomètres, 1100m d'altitude. Cela commence à tirer dur pour Sofija, plusieurs pauses, on roule en file indienne pour protéger Sofija du vent au maximum.
Autour de nous, la neige, on s'arrête faire quelques photos.
300m plus loin, quelques voitures arrêtées au bord de la route... On comprendra vite pourquoi ! Sur le bord de la route, des "Huemules" sorte de cerf local, espèce protégée comme l'indique plusieurs panneau le long de la route. Quelques photos, ils ne sont pas effrayés par les nombreuses personnes présentes et déambulent à 10 mètres de nous.
300m plus loin, quelques voitures arrêtées au bord de la route... On comprendra vite pourquoi ! Sur le bord de la route, des "Huemules" sorte de cerf local, espèce protégée comme l'indique plusieurs panneau le long de la route. Quelques photos, ils ne sont pas effrayés par les nombreuses personnes présentes et déambulent à 10 mètres de nous.
Los huemules |
Lorsque l'on remonte en selle, il nous reste 16km... De descente ! Il nous faudra perdre 700m de dénivelé pour rallier Villa Cerro Castillo, petit village tenant son nom du massif le surplombant.
Direction Cerro Castillo |
La descente est jouissive, de longue courbes, une pente importante, sur une route asphaltée.
Une fois arrivé au village (doigts et orteils gelés par le vent), direction le camping (celui longeant la Ruta 7, 4000 pesos par personne, douche "binaire"- 20 secondes d'eau gelée puis 20 d'eau bouillante- possibilité de faire du feu, et coin cuisine abrité).
C'est parti pour 16km de descente ! |
Une fois arrivé au village (doigts et orteils gelés par le vent), direction le camping (celui longeant la Ruta 7, 4000 pesos par personne, douche "binaire"- 20 secondes d'eau gelée puis 20 d'eau bouillante- possibilité de faire du feu, et coin cuisine abrité).
Mardi 1er Novembre :
Jour férié ! Nous comptions sur cette ville pour se recharger en gaz, nous n'en trouverons pas, un seul magasin étant ouvert. On prend tout de même 20 petits pains, nous avons 120km à faire avant la prochaine ville.
On décolle tard, vers midi. On commence par une longue montée, du ripio bien caillouteux, le vent souffle très très fort, face à nous. Nous sommes obligés de poser pied à terre plusieurs fois à cause du vent et de la pente. 1h et 5km plus tard, on se dit qu'il reste 115km comme ça... Les calculs fait rapidement, si le vent se maintient, on mettra 5 jours pour arriver à la prochaine ville. On fait du stop une première fois, personne.
Sofija est très fatiguée,
nous ferons une deuxième fois du stop, au bout de 12 km de lutte contre le vent. Un pick up s'arrête, et c'est parti pour 120km en compagnie de Jacob, qui nous déposera à Puerto Tranquilo. Il comprendra vite que Sofija est amoureuse de la nature, il nous parlera de l'émission "La tierra en que vivimos".
Les "vendeurs d'excursions" au bord du lac, Puerto Tranquilo |
Direction le camping "Bellavista" (5000 pesos par personne, douche chaude , pièce commune avec évier, cheminée, canapés, sanitaires propres, Wi-Fi et électricité -quand il n'y a pas de vent- dommage pour nous !).
On s'y réchauffe au coin du feu, et direction la tente pour récupérer de tout ça.
On est contents d'avoir à nouveau des nouvelles ! Mais c'est dommage, on n'a pas les photos...il y en aura une de Sofija dansant avec le maire?
RépondreSupprimerBon courage à vous!
Et non, pas de photo de cette soirée, le photographe dormait !
SupprimerOn s'est mis au chaud aujourd'hui, on va avoir le temps de mettre le blog à jour avec la Wi-Fi, qui semble bien fonctionner cette fois !